Larguez les amarres !

Avril c’est le retour des beaux jours et l’occasion d’une première microadventure aquatique. Au programme, un «  5 à 9 » à bord d’un voilier au départ du vieux-port de Marseille.

L’objectif initial est de quitter le port à bord du bateau d’Erwann, qui se joint à nous pour cet épisode, d’aller dormir à l’île du Frioul et de profiter de bonnes conditions de voile le lendemain avant de rentrer à Marseille. C’est aussi pour nous une « quasi » première expérience de voile et une première étape pour Lilian vers l’apprentissage de la voile cette année.

Arrivés à 18h sur le vieux-port, nous faisons les courses pour les prochaines 24h et embarquons à bord de Delphes. Le bateau vient juste de changer de propriétaire et cette sortie est l’occasion de tester le navire ! Nous quittons le vieux-port de Marseille alors que la nuit commence à tomber ce qui offre une vue exceptionnelle et inédite de la ville.

Hissez les voiles !

Nous coupons le moteur aussitôt sortit du port. La grand-voile est hissée et nous tentons de dérouler le génois. Ce dernier coince. Nous tentons, sans succès de le déployer en faisant tourner manuellement l’enrouleur autour de l’étai, sans succès.

Lilian est alors hissé au sommet du mat pour analyser la cause du problème. Là haut il apparait que les roulements sont grippés mais en les actionnant à la main la situation semble s’améliorer.

Le temps de ce contrôle le vent est tombé et nous replions les voiles pour atteindre le port du Frioul au moteur.

Le lendemain matin, en dehors de quelques gouttes de pluie, la météo est excellente et nous offre un bon vent ! Nous larguons les amarres et quittons le port.

Cela fait à peine 10 minutes que nous avons éteint le moteur que de nouveau nous rencontrons des difficultés à dérouler le génois. Nous insistons quand soudain nous entendons quelque chose casser… Il suffit de lever les yeux pour constater que l’étai (le câble métallique qui passe dans l’enrouleur) s’est rompu et qu’il n’y a plus que la drisse de génois qui tient le tout.

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Alors que nous étions contents d’avoir un bon vent, la casse de l’étai nous fait vite changer d’avis ! Le génois vole au vent, la grand-voile est complètement déployée. Le risque majeur dans cette situation est de démâter du fait du déséquilibre des haubans introduit par la perte de l’étai.

Pendant qu’Erwann maintient le bateau face au vent, nous nous efforçons d’enrouler le génois ce qui n’est pas une mince affaire compte tenu du vent ! La voile part en coquetier, il faut recommencer. Nous arriverons finalement à replier le génois, à affaler la grand-voile… et à rentrer à Marseille au moteur.

De retour au port nous faisons l’inventaire des dégâts et nous félicitons de notre gestion de la situation : la drisse de génois est en très mauvais état et n’aurait pas résisté longtemps. Nous passerons le reste de l’après-midi à démonter l’enrouleur pour faire remplacer l’étai avant de tout réinstaller le lendemain.

Ca c’est l’aventure !

A coup sûr cette microadventure était une véritable aventure avec son lot de rebondissements et d’apprentissages ! Tout ce qu’il faut pour nous donner le goût d’y retourner !