Mon premier kilomètre vertical – La Verticale du Grand Serre

Samedi 5 septembre j’ai participé à mon premier « kilomètre vertical » à Cholonge où était organisé la « Verticale du Grand-Serre ».

Qu’est-ce qu’un kilomètre vertical ?

Un kilomètre vertical est un épreuve qui ressemble à du Trail Running (bien qu’on ne court pas beaucoup) sauf que le parcours est aussi simple que : « gravir 1000m de dénivelé positif sur la distance la plus courte possible« .

La verticale du Grand-Serre est donc l’ascension de 1000m de dénivelé en seulement 1,8km de « course ». Autant dire que la pente est très raide, en moyenne 55% avec des passages à 65%.

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Tracé de la verticale du Grand-Serre, une ligne parfaite.

Pourquoi m’être inscris ?

Je cours depuis maintenant 2 ans et demi de manière semi-occasionnelle. Au départ pour me redonner les jambes nécessaires à passer une bonne saison de ski, j’ai finalement pris goût au Trail mais ne recherche rien d’autre que le plaisir de gambader dans la nature en me faisant un peu « violence ».

Ceci m’a conduit à participer à quelques courses dont la plus longue était le Trail Sainte Victoire (58km/3000mD+) fini dans la douleur en plus de 11h30. Je ne suis donc pas du tout un champion de la discipline !

Depuis quelques temps le défi du kilomètre vertical m’attirait car on trouve rarement la possibilité de parcourir un terrain si particulier : très régulier et très raide, à mi-chemin entre le sprint et la course d’endurance.

Impossible de savoir à quoi m’attendre

Samedi 5 septembre, 4h00 du matin : Le réveil sonne, il est l’heure pour moi de se lever et prendre la route pour arriver à l’heure au retrait des dossards. Une tartine de beurre plus tard je saute dans la voiture et entame les 3 heures de routes qui me séparent du Grand-Serre.

A l’approche de Cholonge un magnifique panneau herbeux au profil parfaitement rectiligne se dresse à l’horizon. Sur place, ambiance « petit comité » puisque seulement 300 dossards on été attribués et les stars du Trail figurent sur la liste de départ : Kilian Jornet et Mathéo Jacquemoud pour ne citer qu’eux.

Les coureurs partent toutes les 20 secondes, mon départ est prévu à 11h35m20s.

Je passe 3 heures à tenter de rester au chaud dans la voiture (il fait 8 degrés dehors, je n’avais pas prévu cela).

Pour la première fois, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. Combien de temps vais-je mettre pour l’ascension ? Dois-je emmener de l’eau avec moi ? Aurai-je dû prendre des bâtons ? Ma tartine de beurre de 4h du matin suffira t-elle ? Dois-je courir ou marcher ? Kilian Jornet va-t-il me doubler ?!

A 11h10, alors que certain s’échauffe déjà depuis plus de 2h, je me décide à sortir affronter le vent pour rejoindre tranquillement la ligne de départ.

Verticale du Grand-Serre - ligne de départ
Merci Yogi qui nous réchauffe pendant les 20 dernières secondes d’attente avant le départ !

11h35m20s – Top départ

Yogi me lance un « Bonne course » et une tape sur la fesse alors que le chronomètre affiche 11h35m20s.

Dans le brouillard qui entoure ce départ je décide de partir en trottinant. Lorsque je vois le premier panneau « 100m », mes mollets et mes tendons d’Achille me brulent et j’ai le souffle court, je ne pourrais pas tenir comme ça bien longtemps et décide donc de marcher.

Incapable de savoir comment va se passer la suite j’adopte un rythme en léger « sous-régime » pour m’assurer d’atteindre le sommet, mon seul objectif aujourd’hui.

Je suis frappé par le vide qui se trouve derrière moi lorsque que tourne la tête à l’approche de la pancarte « 200m », mieux vaut ne pas tomber pour éviter de rouler jusqu’en bas.

L’image qui reste la plus ancrée dans mon esprit s’est imprimée pendant les 49 minutes de l’ascension : une ligne d’horizon qui semble hors de portée, au dessus un brouillard gris et en dessous une herbe jaunâtre traversée de bas en haut par des coureurs en file indienne. C‘est une sensation très particulière de « déja-vu » permanent.

J’atteins le sommet alors que mon chronomètre m’indique 49 minutes. Je pars à la recherche de ma veste montée au sommet par l’organisation (merci à eux), avale 2 verres de Coca et 2 poignées de cacahuètes avant de repartir dans l’autre sens.

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Kilian Jornet approchant le somment alors que je redescends, une foulée impressionnante !

Cette épreuve était magnifique, je suis ravi d’avoir relevé ce défi, en particulier sur cette course qui serait une des plus raides d’Europe.

Et vous ? Quel est votre prochain défi ?

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