Marche Forest Marche
Nous quittons Aix-En-Provence à 15h15 le 31 mars (microadventure de dernière minute ce mois-ci !). Mattias, un ami, se joint à nous pour ce défi. Il ne sait pas ce qui l’attend ! Les deux premières heures de marche se font sur le bitume, au milieu d’un trafic chargé. Il faut dire que pour trouver un itinéraire de « seulement » 35km il a fallut faire des concessions et accepter de marcher essentiellement au bords des routes. En fait, c’est près de 70% du parcours qui se fera sur le goudron.
Les conducteurs ne manquent pas de nous observer, pensifs. C’est vrai, lorsque sortit de nul part, on voit un marcheur le long d’une voie rapide on se demande « mais qu’est ce qu’il peut bien faire là ?! ». Eh bien cette fois ci c’est nous ! Le soleil printanier rend malgré tout les premiers kilomètres très agréables.
Arrivé au village de Carbiès (14,9km), nous achetons de quoi manger pour le soir et le lendemain matin. Nous commençons à ressentir quelques douleurs dans les pieds et le jambes alors que nous sommes à peine à mi-chemin. Marcher sur le bitume n’a vraiment rien à voir à la randonnée sur chemin et nous marchons certainement trop vite.
Quelques étirements, une collation sucrée et nous repartons. La route est encore longue.
Le coucher de soleil nous offre un magnifique spectacle à mesure que nous approchons des Pennes Mirabeau, transformant la forêt en un véritable brasier. Nous arrivons alors dans la partie la plus triste et déprimante de notre itinéraire : un mélange de zone industrielle et d’autoroute. Il fait maintenant complètement nuit et nous peinons à trouver le passage sous l’autouroute. Nous entamons alors une alternance de petits massifs forestiers et de carrières par des sentiers et pistes forestières. Arrivés au sommet du massif nous rencontrons un vent très violent.
Il fait maintenant très noir et nous apercevons enfin les lumières de Marseille au loin… et la mer ! Une immense satisfaction après 6h30 de marche.
Alors que nous nous lançons dans la dernière section de notre marche, nous entrons sans même nous en apercevoir dans une carrière privée. Lorsque nous nous en rendons compte, nous sommes au bord d’un immense cratère donnant sur la mer, au fond duquel on peut observer d’immenses installations industrielles très certainement surveillées. Nous avançons cachés tel un commando militaire sur près d’un kilomètre.
Dernier challenge, atteindre la calanque sans emprunter le sentier « classique » qui nous obligerait à un grand détour. Nous descendons sous la route jusqu’au lit d’une rivière asséchée jonché d’ordures de toutes sortes. Quelle tristesse de voir un si beau morceau de nature ainsi souillé…
Enfin, après 8 heures et 24 minutes de marche, nous atteignons notre objectif, un peu avant minuit. Heureux mais épuisés, nous prenons notre repas accompagné de deux bières, la troisième s’étant malheureusement vidée sur le duvet de Victor quelques heures plus tôt.
Moins d’une heure plus tard nous installons dans nos duvets, sous les étoiles. La nuit sera courte car si nous mettons autant de temps pour le retour qu’à l’aller, nous devons partir à 6h30 (et réussir cette microadventure en moins de 24h).
Réveil à 6h (Lilian n’a pas vraiment dormi et le matelas de Victor s’est percé….). Nous changeons légèrement d’itinéraire pour éviter la carrière de la veille. Mattias nous quitte quelques kilomètres après le départ pour rentrer chez lui (il habite Marseille). Le retour nous prendra exactement 5 minutes de plus que l’aller (8 heures et 29 minutes).
C’est un total de 70 kilomètres en 23 heures et 53 minutes, 8h24 aller, 7h sur place et 8h29 retour.