La Thaïlande en relai : équipe 1
Après 10 mois d’inspiration, nos familles passent à l’action ! Trois équipes vont se relayer pendant 6 semaines à nos côtés sur les routes de Thaïlande. L’arrivée de mes parents (c’est Charlotte qui écrit), Christine et Jean-François est dans une dizaine de jours et nous avons 2 à 3 jours de pédalage pour arriver au lieu de rendez-vous. Après une nouvelle session de calcul d’itinéraire et de recherches de lieux intéressants nous changeons le lieu de rendez-vous. Nous allons descendre 200km plus au sud, à Nakhon Sawan, pour les attendre.
En attendant l’arrivée du premier relai familial
En attendant nous sommes à Sukhothai, ancienne capitale du pays, et la visite vaut vraiment le détour alors nous en profitons.
Notre chambre est à 13km du centre touristique et l’idée de prendre les vélos sur un axe très fréquenté, en pleine chaleur un jour de repos ne nous enchante pas. Nous attrapons un bus en prévoyant de visiter le parc à pied. Mais une fois devant l’entrée l’appel des vélos est irrésistible et nous en louons deux, équipés chacun d’un siège pour embarquer les filles. En vérité nous voulions profiter du parc pour louer des vélos pour les filles, qu’elles pédalent un peu, mais le loueur n’a pas voulut car il y a quelques voitures dans le parc et ce n’est pas raisonnable. Tant pis!
C’est un super moment en famille car nous pouvons discuter avec les filles qui sont juste à côté de nous… et c’est sans parler de la beauté du lieu qui est juste incroyable.
Ce petit tour en vélo tout rouillé nous rappelle combien nous sommes bien équipés avec nos montures Giant qui ne nous ont pas fait défaut depuis le début de l’année.
Emplettes à Nakhon Sawan
Nous reprenons la route et en 3 jours nous sommes à Nakhon Sawan, 2 jours avant l’arrivée de mes parents. Notre première mission est de leur trouver des montures qui leur permettrons de passer 15 jours avec nous. Nous repérons sur la carte un magasin à 500m de notre hôtel… impossible de le trouver une fois à l’adresse indiquée.
Nous reprenons notre petite ballade sous les 37°C de la matinée et nous réfugions dans une petite boutique de cycle climatisée. La gérante nous fait comprendre qu’elle ne fait des vélos que sur commande et qu’elle n’a rien à nous proposer. Jusque là la conversation est assez fluide grâce à Google Translate qu’elle utilise pour communiquer avec nous. « Savez-vous où nous pouvons trouver des vélos en ville? « Pourquoi sommes nous allés nous aventurer à essayer de converser avec elle… les 15 minutes suivantes sont une succession de mauvaises traductions Google et elle panique face à la carte que nous lui sortons. On note qu’il est toujours délicat d’estimer le niveau de compréhension des Thaïlandais en anglais et qu’en cas de difficulté manifeste il n’est pas toujours fructueux d’insister.
Nous rentrons à l’hôtel, enregistrons l’adresse d’une nouvelle boutique en Thaï et demandons à un TukTuk de nous y amener. Lui non plus n’est pas à l’aise avec la lecture de la carte. La lecture de l’adresse le laisse sans enthousiasme puis, suite à l’insistance du personnel de l’hôtel, il finit par accepter de faire l’effort de nous amener 4 km plus loin sur un trajet quasiment droit. Finalement il nous dépose au premier magasin de vélos proche de l’adresse visée.
Dans la boutique personne ne parle anglais, ils sont tous autour de nous à brandir des calculatrices pour nous indiquer le prix de leurs vélos et nous parle en Thaïs. Les vélos ne sont pas de bonne qualité, nous continuons à pied jusqu’à la boutique que nous visions initialement.
Ils ont deux vélos qui ne sont peut être pas de bêtes de course mais qui feront bien l’affaire. Les parents ont insisté pour que nous trouvions des portes bagages pour porter eux-même leur affaires. Nous savons qu’ils en sont capables, ce n’est pas le problème mais nous savons aussi combien la stabilité est importante sur la route et ajouter un sac derrière eux sur de tels vélos ne sera pas des plus agréables. L’idée est qu’ils apprécient leur voyage et nous allons faire ce que nous pouvons pour éviter les galères évitables. De plus nous leur avons laissé les sacs que nous avions en Amérique Centrale et savons qu’ils tiennent très bien sur nos sacoches arrières.
Arrivée de l’équipe 1
Cela fait 20 jours que les filles colorient tous les jours une case dans leur petit carnet pour compter les jours qu’ils restent avant l’arrivée de leurs grand-parents. Ce matin elles se réveillent impatientes : « Ca y est, c’est aujourd’hui ! Mais c’est dans combien d’heures Maman? »
Nous sommes tous très contents de retrouver GrandMa et Pepeyre et mesurons que nous allons partager avec eux notre quotidien pendant deux semaines. Nous les attendons en nous posant un tas de questions : Vont-ils aimer être sur les vélos ? Vont-ils souffrir de la chaleur ? Combien de kilomètres sont-ils en mesure de faire? Allons-nous arriver à garder un rythme qui leur convient ? Ne vont-ils pas s’ennuyer sur les vélos ? et une fois la journée terminée? Ne vont-ils pas regretter le confort d’une voiture? Nous leur faisons confiance, nous nous faisons confiance. Nous resterons à l’écoute des uns et des autres en essayant de ne pas oublier les besoins des filles.
A 22h30, nous descendons dans le hall de l’hôtel pour les attendre.
Je lance à Lilian : « Mince, et s’ils étaient en train de nous attendre à la gare? « .
- « Pourquoi tu dis ça? Vous vous êtes dit quoi lors de votre dernier échange? «
-« Et bien je crois que ce n’était pas très clair… « , je commence à culpabiliser de ne pas être à la gare.
- « Bon vu l’heure il vaut mieux rester là et les attendre, leur train n’est arrivé en gare qu’il y a 15min, le temps qu’ils trouvent un tuktuk…
- « Ils ont toutes les instructions pour venir. Ils ne sont pas à leur premier voyage, ils ont vu pire. J’ai confiance en eux » Je m’empresse tout de même à contacter mon frère et ma soeur par whatsapp pour leur demander si les parents leur avant dit qu’ils nous attendaient à la gare ou pas. Ils me rassurent tous les deux et ils ont raison. Quelques minutes plus tard leur tuktuk arrive. Ils sont contents d’être arrivés… après 26h de voyage entre avion, métro, train et tuktuk.
Que les aventures commencent
Les parents font connaissance avec leur nouveau vélo et font des tours de parking pour les prendre en main et réaliser les derniers réglages. En selle !
Jour 1
Première épreuve dès la sortie de l’hôtel : franchir l’axe principal de la ville et son trafic. Première traversée à 4 vélos. Nous prenons nos repères, tout se passe bien, nous arrivons de l’autre côté sans problème. Sur la deuxième traversée je suis passée avec papa mais maman est restée au stop avec Lilian. Bon c’est bien mais on a encore des progrès à faire en terme de cohésion d’équipe. Sur les premiers kilomètres, nous cherchons la vitesse de croisière qui convient à tout le monde quand un homme en scooter nous arrête pour nous offrir deux poissons frits. Notre premier cadeau en grand convoi !
La sortie de la ville n’est pas aussi désagréable que l’on aurait pu le croire. Lilian a bien travaillé l’itinéraire pour longer un maximum la rivière. Au bout de 15km nous faisons une pause déjeuner juste à temps avant qu’une pluie torrentielle ne s’abatte sur le toit de notre abris. Après plus d’une heure, on devine à l’horizon quelques taches de ciel bleu.
Nous franchissons la flaque d’eau qui nous sépare de la route et c’est reparti : avec le sourire en plus !
Arrivés à destination nous sommes accueillis par un marché local que nous traversons en poussant les vélos en disant « Bonjour » à droite et à gauche avec le sourire au bout des lèvres. Le repérage pour le repas du soir est fait, il ne nous reste plus qu’à profiter de la piscine en attendant.
Jour 2
Nous visons la ville d’Ayutthaya qui est 200km au sud de notre position et seulement à 60km au nord de Bangkok. La proximité avec Bangkok nous inquiète un peu quant au niveau de traffic sur les routes. « Allons nous trouver des itinéraires un peu sympas? » La lecture de la carte ne permet pas toujours de s’assurer du niveau de traffic ou de l’intérêt de la route, surtout aussi près d’une grosse ville. Nous y sommes habitués mais nous aimerions que les parents ne s’ennuient pas sur les vélos et qu’ils profitent un maximum du pays en ces quelques jours. Lilian tourne la carte dans tous les sens pour préparer au mieux les journées et le moral des troupes.
Après un départ sous la pluie, au dixième kilomètre, nous tournons sur une petite route pour arriver devant un immense temple à peine visible de la route. L’intérieur est impressionnant : tout est recouvert de petits miroirs qui donne à ce lieu si solennel un look de discothèque géante.
Au kilomètre 15 nous traversons la rivière avec un bac des plus local sous les yeux amusés des autres passagers.
Puis le tour operator nous fait passer par une petite route le long de la rivière où nous avons la visite de singes sauvages (enfin certainement pas tant que cela). Il met le paquet sur les points d’intérêts !
Pour Christine et Jean-François, les douleurs qui commencent à se faire sentir au niveau des fessiers se laissent presque oublier. La journée de 40km passe vite et nous avons toute l’après-midi pour nous détendre et nous rafraichir dans la piscine de l’hôtel qui est aussi la piscine municipale.
Jour 3
Lilian nous fait rêver dès le petit déjeuner : « Aujourd’hui nous allons suivre une petite route qui longe le canal. La journée devrait être sympa.« Il nous en a mis plein les yeux la veille et nous n’avons aucun mal à lui faire pleine confiance.
La journée commence sur une 2 fois 4 voies pendant quelques centaines de mètres et nous devons tourner à droite. Nous n’aimons pas tourner à droite car en roulant à gauche cela veut dire traverser toutes les voies qui vont dans notre sens plus toutes celles qui arrivent dans le sens inverse. Le centre ville n’est pas loin, nous sommes en pleine heure de pointe matinale… résultat : il y a des voitures, des scooters, des camions dans tous les sens. Notre convoi est long et nous n’avons pas encore beaucoup d’expérience dans le changement de position dans autant de cohue. Nous avons des voitures entre nous 4. Nous ne formons plus une belle unité visible de loin. Dispersés nous sommes bien plus vulnérables. La catastrophe est évitée. Une voiture ralentie et nous laisse le temps de nous remettre tous à la queue leu leu. Cela ne se reproduira plus. Ce petit rappel à l’ordre est ancré dans nos têtes à tous les 4 et nous n’aurons plus jamais de problème lors des futurs changements de position. En quelques instants nous sommes sur une route bien plus calme et reprenons nos esprits.
Le canal est devant nous. Lilian me lance : « Gauche ! ». Je tourne. La route n’est pas bitumée mais cela va nous faire du bien d’échapper au traffic.
Quelques dizaines de mètres plus loin les choses se compliquent…
Tant que ça roule, ça le fait !… Les hautes herbes se plient au passage de la carriole, les roues de mon vélo patinent un peu. Le terre humide laisse place à des flaques de boue puis à des flaques tout court.
A la tête de la carriole la boue est équivalente à une pente à 17%. Ca patine mais ça passe toujours.. enfin presque mais là je descend de mon vélo et je pousse. Les autres sont dans la même galère et s’ils posent pied à terre ils pourront difficilement m’aider. C’est énergivore mais ça finit par passer !
Loin d’une journée tranquille, nous ne manquons pas de nous amuser de cet itinéraire. Le tour operator aura tout de même un bon commentaire.
Nous avons régulièrement des ponts pour revenir sur la route goudronnée mais nous en laissons passer quelques uns avant de battre en retraite face à cette route peu accueillante.
Ce jour là nous étions partis pour faire 35 km mais un élan d’énergie grâce au riz et aux brochettes de poulet grillé, nous fait terminer la journée à 57 km. La journée du lendemain sera ainsi moins longue.
Les parents tiennent le coup : aucune douleur musculaire, pas de mal de dos, pas de coup de fatigue… juste mal aux fessiers… c’est le métier qui rentre. Je fais rouler mes parents successivement quelques kilomètres avec mon vélo pour qu’ils puissent profiter d’un changement de selle (un peu) plus confort. Ma selle est une Brooks en cuir qui s’est formée à la forme de mon assise, ceci n’est du coup pas des plus confortables pour eux. Cependant ils apprécient ce moment sur un vélo de voyage, même s’il est chargé c’est agréable.
Jour 4
Nous avons 45 km à parcourir sur des routes avec peu d’intérêt. La routine s’installe. On roule, on boit, on mange, on roule, on roule, on boit, on s’éponge, on roule… on change de position sur la selle pour se sentir un peu mieux et on garde le sourire.
Les questions que nous avions avant leur arrivée se sont envolées. Ils assurent, ils ont les yeux grand ouverts, ils font parti de notre quotidien sans que nous n’ayons à faire (trop) de changements. Ils sont flexibles, ne font pas les difficiles pour les repas ni sur les hébergements. Bon c’est mes parents je le savais mais quand même c’est agréable. Sur la route nous sommes en total confiance les uns envers les autres. Tout roule.
Jour 5
Nous arrivons à Ayutthaya pour la fête des lumières : Loy Krathong. Un peu de repos ne fera de mal à personne car nous avons roulé 5 jours sans relâche. Nous restons 3 jours sur place pour faire un peu de tourisme, prendre du temps avec les filles et préparer des Krathongs avec le personnel de notre Guesthouse.
En route pour Kanchanaburi
La destination finale de notre première équipe est Kanchanaburi là où se dresse le fameux pont de la rivière Kwai. Nous sommes à 150km, soit trois jours de route. Deux jours à 60km et un à 30. Après un bon repos les jambes et les fessiers de nos équipiers sont bien affutés.
Je vois 19km/h affiché sur mon compteur. Ma mère est juste derrière moi.
- « Ca va la vitesse Maman? «
- « Oui très bien, tu peux même aller un peu plus vite! »
Je monte à 20km/h, inutile de dire que les journées à ce rythme passent vite. L’avantage à cette vitesse c’est que nous oublions presque la chaleur… jusqu’à ce que les gouttes de sueur nous piquent les yeux quand on s’arrête. Le thermomètre flirte avec les 40 °C les deux derniers jours.
Le rythme soutenu semble faire pousser des ailes à Jean-François.
- « Hey, c’est tout plat, je tirais bien un peu la carriole? » dit mon père alors que nous sommes à un arrêt changement-de-chauffeur. « Bon Lilian, tu passes devant quand même? Je ne peux pas tout faire non plus. Ouvre la route s’il te plaît. »
Il prend mon vélo avec lequel il avait déjà roulé quelques kilomètres, mais sans carriole.
- « 3, 2, 1… aller je me lance! … Oh mais c’est lourd dit donc !… » l’entendons nous lâcher après le premier coup de pédale.
Après deux, trois coups de guidon il est lancé, et on ne l’arrête plus. Sept kilomètre plus tard il est sauvé par la pause déjeuner. Il admet (même pas à demi-mot) que c’est physique.
Quelque part je suis contente que leur « coup de pédale » soit bien moins physique que le notre. Il faut avouer qu’en 6000km de route nous avons plus d’endurance quand même En tout cas Bravo à lui pour avoir pris le pilotage de la carriole !
La route continue à travers les rizières et les champs de canne à sucre… pendant 3 jours mais il n’y a rien de monotone. Nous avons des surprises de temps à autre.
Kanchanaburi
Inutile de trop m’étendre sur nos activités à Kanchanaburi, les photos parlent d’elles même… surtout quand il s’agit de présenter notre journée dans le train sur le chemin de fer mis en place par les japonais pendant la seconde guerre mondiale. Oui la journée. Nous avons parcourus les 150km dans un sens puis dans l’autre… et le train n’est pas un TGV ! Alors tout le monde y va de son imagination pour raconter des histoires aux filles.
Comme on nous l’a fait remarqué nous étions 3 générations sur la route, c’est peu banal ! Une belle expérience familiale qui nous a tous permis de partager des moments privilégiés. Je pense que ce séjour restera un beau cadeau d’anniversaire pour ma mère qui est passée dans une nouvelle dizaine sur un vélo.
Bon ça c’était ma prose, je vous laisse lire les impressions de ma mère sur ces 15 jours.
Ce qu’en dit l’équipe 1, par Christine (mère de Charlotte)
Nous avions prévu la Bolivie, puis l’Irlande et c’est finalement en Thaïlande que nous allons retrouver nos enfants pour 15 jours en novembre.
Nous avons choisi de partir en voyage d’une façon très différente, en vélo, très très léger (c’est à dire 6 kg) de bagage chacun. Nous ne verrons pas toute la Thaïlande, seulement ce que nous traverserons en vélo. Vivre et mieux comprendre Charlotte Lilian Liv et Tess dans ce « grand voyage ».
A la descente de l’avion, la chaleur nous agrippe et l’humidité est bien réelle.
Expérience du métro climatisé avec un écran dans les wagons qui passe en boucle la vie du Roi, il est décédé le 13 octobre. Nous arrivons à la gare centrale de Bangkok pour prendre un train couchette direction Nakhon Sawan. Nous sommes plongés dans la foule qui attend dans le grand hall. Quelques moines vêtus de toges oranges font partie du décor. Il fait très chaud et humide.
Après un jour de repos nous prenons nos vélos pour entamer notre première journée. Expérience de la route en Thaïlande, ne pas oublier qu’ils roulent à gauche !! Nos repères doivent changer, nous devons être très vigilants et sortir sans encombre du trafic incessant de la ville. Nous roulons en file indienne, celui qui tire la carriole est le premier puis nous deux et le dernier ferme le convoi.
Lilian est le pilote même s’il est derrière, c’est lui qui a la carte étudiée la veille. Il faut toujours rester groupés surtout dans la traversée des carrefours. Charlotte lance les « go go go » pour les changements de file. C’est tout une technique, il faut bien être attentif, bien écouter les consignes et ne pas improviser.
Sur la route nous sommes qu’un. Nous sommes très en confiance avec ces experts du cyclo.
La partie que nous traversons est très plate, il n’y a pas plus plat. Nous voyons des rizières, des champs de canne à sucre, beaucoup de temples le long de la route, des étales vendant quelques bouteilles ou du riz qui colle.
Ce qui nous frappe ce sont les tas d’ordures et des odeurs fortes, les plans d’eau assaillis par les sacs plastique et divers détritus innommables. Les petites filles crient : « du plastique, du plastique ». On peut dire qu’elles sont éduquées écolo !
Avant chaque départ nous faisons climatisation à la provençale c’est à dire mouiller le torchon au dessus de la moustiquaire qui les protège et apporte un peu de fraîcheur !
Sur notre vélo nous admirons le paysage, faisons attention aux chiens, méditons, on change de position pour le fessier ! On ne s’ennuie pas du tout.
Il fait très chaud, on boit beaucoup grâce à notre bouteille accrochée au cadre. Un peu d’air quand on roule en moyenne à 17km/h n’est pas négligeable.
Vous vous demandez si on est douloureux sur nos coyotes ? Pas du dos ni des jambes mais les fessiers on ne vous raconte pas ! Nous essayons d’adopter des positions un peu plus confortables mais pas toujours élégantes.
Chaque jour est préparé la veille, recherche de l’hôtel ou guesthouse ainsi que l’itinéraire le plus « safe » et agréable avec Google. Chaque jour est une surprise.
Nous sommes à mi-parcours et la seconde partie démarre demain 15 novembre. Nous devons atteindre Kanchanaburi, lieu du pont de la rivière Kway !! Nous allons faire 2 étapes de 60 km… Presque même pas peur.
C’est toujours un peu dur les premiers km, mais très vite on oublie et ça passe vite. On s’arrête pour boire et permettre aux petites filles de se dégourdir. Puis on repart pour admirer toute la diversité que nous offre la route.
Le clou de notre voyage fut le festival des lumières. Les festivités ne furent pas ce que nous attendions car le deuil du roi a interdit le feu d’artifice et les concerts…
Par contre nous avons eu la chance de fabriquer des krathongs grâce à notre hôtesse de la guesthouse de Ayuthahya, lieu historique.
Le krathong est fait d’une tranche de tronc de bananier qui devient un plateau sur lequel on pique en décoration des feuilles de bananier, des fleurs, bougies et encens.
Nous sommes partis chacun avec notre confection, dans un tuktuk pour aller au bord de la rivière où le temple Cha Watanaram se dresse. Nous avons déposé notre offrande sur l’eau du fleuve et fait un vœu. C’est une tradition en Thaïlande pour célébrer la fin de la mousson.
Les personnes sont très accueillantes et généreuses, sur le bord de la route ils nous offrent pommes boisson énergisante et de l’eau.
Merci beaucoup pour tout.
Christine et Jean-François nous ont suivit pendant deux semaines cumulant un total de près de 400km en 8 jours sur la route. Avec un rythme moyen de 17km/h à travers les plaines centrales de la Thaïlande.
bravo à vous 6
suis un peu jaloux de cette expérience mais je ne serai pas si performant que vous.
bonne route et à bientôt pour vous lire
bisous
SAVATIKA