Le Jura à Vélo – Bilan

Nous sommes venus à bout de notre parcours dans le Jura.

Ce « petit » voyage était notre test grandeur nature en vue de ce qui nous attends en 2016, tant d’un point de vue matériel que sur notre capacité à gérer la carriole sur un parcours présentant un fort dénivelé.

Le parcours

Nous avons parcourus en 9 jours (dont 7 « roulés ») 400km et 6400m de dénivelé positif. Voici le parcours, les marqueurs représentent le point de départ/arrivé ainsi que les arrêts « repos ».

Le « non-choix » de l’itinéraire

Nous avions le point de départ mais pas d’itinéraire précis en tête. Nous avons écouté les conseils des personnes rencontrées ce qui nous a offert une vraie liberté et nous a permis de découvrir des sites à coté desquels nous serions passés en traçant seuls notre route.

Le dénivelé et la carriole

Notre rotation de base au tirage de carriole est de 2h par personne. Nous avons vite constaté que ceci n’est pas adapté si le profil de la journée annonce beaucoup de dénivelé.

A mi-parcours nous avons changé de stratégie pour alterner tous les 300m de dénivelé positif. Ainsi, pour la dernière journée où près de 1200m nous attendaient, nous avons changer 4 fois. De cette manière chacun peut « se forcer » à grimper même dans des pentes à 10-12% pendant que l’autre se repose.

Les jours de repos

Nous prévoyons 2 jours de pause tous les 5 jours (3j/1j – 2j/1j) et environ 5h de roulage par jour. C’est ce que nous avons mis en oeuvre et cela a bien fonctionné pour tout le monde. A voir donc, mais cela semble être une bonne base.

Le kilomètrage quotidien

Nous prévoyons de parcourir entre 50 et 55km par jour roulés (donc 40km/jour). C’est ce que nous avons fait pendant ces 10 jours sans se forcer particulièrement et avec des dénivelés parfois importants.

Danger n°1 : la perte de vigilance et le trafic

Nous avons pris soin d’emprunter les plus petites routes possible, et donc les moins fréquentées. Déjà parce qu’elles sont plus jolies mais aussi et surtout parce qu’il y a moins de voitures. Cependant parfois nous n’avons pas d’autres choix que de prendre des axes « roulants ».

Un matin nous avons dû gravir 350m en 8 kilomètres sur une départementale sur laquelle avait été dévié le trafic d’une nationale en travaux. Sans bas-cotés et à faible vitesse il est toujours impressionnant/stressant de se faire doubler par des semi-remorques ou chauffeurs pressés.

Nous ne nous sommes jamais vraiment sentis en danger car chaque véhicule a pris soin de ralentir et/ou laisser de la place mais le trafic reste néanmoins le sujet n°1. Cela est d’autant plus vrai qu’avec le temps, comme pour tout, on gagne en confiance et la vigilance baisse.

Nous veillons donc à ne jamais baisser notre niveau d’attention et devrons chercher les routes les moins fréquentées même si cela nous fait faire des détours. Par ailleurs ceci confirme notre volonté d’éviter les grandes agglomérations.

La mécanique vélo : attention aux freins

Nos vélos sont équipés de frein vbrake car nous avons évalué que c’est une solution fiable et surtout simple à réparer partout dans le monde (les problèmes hydrauliques ou de disque ne doivent pas être faciles à résoudre sur l’atliplano bolivien).

Nous avons cependant relevé deux problèmes :

• L’eau : en cas de fortes pluies la puissance des freins est très réduite. Il faut donc rouler très doucement.
• L’usure rapide : nous avons dû changer 1 jeu de frein sur chaque vélo au 900eme kilomètre depuis l’achat de ces derniers. La carriole représente en effet un important surpoids (environ 55kg) qui sollicite beaucoup les patins dans les descentes.

La carriole

Nous sommes ravis de notre choix (la Thule Corsaire 2 achetée chez Alpinstore, à recommander !). Elle s’avère suffisamment grande pour 2 enfants et elle est très confortable à tirer car il n’y a pas trop de sensation de va-et-viens au pédalage. Elle s’est mise à couiner un peu à mi-parcours, un peu de WD-40 et le silence est revenu !

La cape de pluie fournie en accessoire nous semble indispensable même si il n’y a aucun problème pour passer aux travers de petites averses avec la fermeture standard.

Par temps froid nous avons été surpris de voir que, bien fermée, il fait très chaud à l’intérieur. Un excellent point.

Le seul point à améliorer (nous y travaillons) est le système d’attache des « portes » : un simple élastique qui saute au premier coup de pieds des enfants qui siègent à l’intérieur. Nous avons rajouter des mousquetons pour fiabiliser tout cela.

Ce qui nous avons pris en trop

Nous n’avons pas le sentiment d’avoir pris trop de chose. Mise à part quelques vêtements pour les filles et quelques livres/cahier de coloriages dont elles n’ont pas eu usage (1.7kg tout de même !) nous avons quasiment tout utilisé.

Eventuellement nous pensons partir avec un seul hamac (nous en avions 2)  pour gratter quelques centaines de grammes.

Ce qui nous a manqué

Nous avons regretté de ne pas avoir pris de pantalon étanche à la pluie. En soit, avoir les jambes mouillées n’est pas un problème. Mais lorsqu’on prend de la vitesse et/ou qu’il y a du vent, nous avons vraiment ressenti le froid. Un matin nous sommes partis par 10°C et sous une forte pluie, nous avons eut froid à la fin de la première grande descente.

Mis à part cela, rien ne nous a vraiment fais défaut sauf peut être la power-bank que nous n’avions pas encore reçu avant le départ et qui nous aurait facilité la vie pour recharger l’électronique.

Toute la famille est ravie de ce « test » et nous sommes prêts pour le départ !