Un départ difficile après une journée de repos

8 avril 2016 – Bien installés dans notre chambre d’hôtel nous avons plus de mal à décoller ce matin. Lilian a pris soin de couper la climatisation en pleine nuit pour que le choc thermique ne soit pas trop important. Mais sous la couette quand la température grimpe on s’en rend vite compte et la fin de nuit n’est pas très reposante. Finalement départ à 7h30, la journée devrait faire 75 km. Les filles sont bien réveillées et nous donnent un coup de main pour charger le chariot du valet de nos sacoches. Le décalage entre nos vélos et les voitures qui brillent sur le parking est amusant.

La sortie de ville est comme à son habitude acrobatique. Il nous faut d’entrée de jeu traverser la deux fois deux voies. Un trou dans le traffic et nous nous lançons à droite puis un demi-tour et c’est parti !

Nous savons que Lorraine et Bruno vont nous rattraper, ils sont beaucoup plus rapides et légers (!) que nous. Nous les guettons en arrière et cela met un peu de piment à notre pédalage. Ici, les travaux sont terminés. Nous partageons donc à nouveau la route avec camions et voitures. Néanmoins nous avons un large bas-côté qui nous permet d’être bien protégés. La route ne cesse de monter et descendre, ce n’est jamais plat.

Cette section de la Panamerican est beaucoup plus peuplée que les 250km précédents. Nous passons les villages les uns après les autres. L’arrivée dans une ville est marquée par la passerelle qui permet aux piétons de traverser l’autoroute en toute sécurité. Ces arches peintes et ornées de panneaux publicitaires se voient de loin.

Nous effectuons un changement de carriole, cela fait 20km que nous roulons et toujours pas de Lorraine et Bruno. La route nous offre son habituel panel d’odeurs de pot d’échappement, d’herbe et de terre brulée, de reste animal écrasé, de mélasse de canne à sucre…

Nouveau changement de pilote, je passe en tête de convoi. Toujours pas de signe de Lorraine et Bruno. Il est vrai que nous ne trainons pas. Lilian me crie de m’arrêter (oui nous crions car le bruit du traffic et le vent empêchent une conversation normale). La carriole a un pneu à plat. Abrités par un minuscule arbre nous effectuons la réparation. Le pneu a souffert, il est quasiment déchiré. Il devrait tenir le coup, une fois gonflé cela ne se voit pas. Quelques mètres plus loin Lilian m’arrête à nouveau, la réparation n’a pas tenue. Nous changeons la chambre à air et le pneu.

Nous n’avons eu que 2 crevaisons depuis notre départ de Cancun et les deux sur la même roue… nous préférons changer le pneu, nous ne l’aurons pas trimballé pour rien tous ces kilomètres ! Malgré ce ralentissement qui fait descendre la moyenne, nos compatriotes ne sont toujours pas en vue… Je finis mes 20 km et passe le pilotage à Lilian. Nous sommes à 40km et toujours seuls.

Vers 11h nous les voyons enfin derrière nous, ils sont là ! Yes ! « On n’a pas posé le pied à terre depuis Santiago pour vous rattraper ! » A croire que les conditions étaient favorables, nous avons bien avancé mais ils avaient une crevaison à réparer eux aussi ce matin et sont partis bien plus tard que nous.

Ils nous dépassent avec la plus grande facilité, ça en est presque gênant… Là nous comprenons que nous ne jouons pas dans la même cour ;-) Nous les rattrapons à l’entrée d’Aguadulce (ne pas se laisser berner par ce joli nom, cette ville ne présente aucun intérêt !), parce qu’ils nous y attendent.

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Nous pique-niquons ensemble. Notre entrée dans la ville ne passe pas inaperçue. Les 4 vélos à la queue leu leu s’imposent (presque) face aux voitures.

Déjeuner à Aquadulce
Déjeuner à Aquadulce

Il ne nous reste qu’une petite dizaine de kilomètres jusqu’à Nata où nous prévoyons de dormir. Mais le vent s’est levé et nous l’avons maintenant en pleine face. Nous sortons de la ville tous les 6 et dès que nous arrivons sur la route le vent me ralenti, avec la carriole, à une vitesse totalement ridicule. J’appuie sur mes pédales aussi fort que je peux et ma vitesse passe de 12km/h à 6km/h en quelques minutes. Je ne faiblit pas et continue à mettre autant d’énergie que possible. Rester vaillant face au vent permet de limiter les risques de se faire balayer par les appels d’air du traffic. Je chasse le vent de mon esprit et ne regarde plus le compteur. Je me concentre sur mes jambes, je leur demande de pousser plus fort, je leur dit qu’elles peuvent le faire et n’oublie pas de les remercier pour tout ce qu’elles font. Ces 8km me semblent interminables mais il est 15h et la nuit n’est pas encore là donc pas de problème.

Nata

Nous finissons par voir la passerelle de Nata devant nous. Je me rappelle ce que Lorraine m’a dit avant que nous nous quittions : « on va aller voir sur la place du village ce que nous pouvons trouver pour dormir ». Allez, hop, on tourne à droite et on cherche la place du village. Le clocher de l’église est un super indice. Ils sont là à nous attendre sur cette superbe place verdoyante. Bruno nous annonce qu’il y a une maison communale où nous pouvons dormir, il suffit de trouver la clé. Il s’avère que celle-ci est entre les mains du maire qui est en réunion. Souhaitant trouver une solution pour nous, un agent municipal nous propose de nous amener dans sa ferme familiale au bord de la rivière où nous pourrons passer la nuit. Tout le monde en selle, on y va.

Nata, deuxième plus ancienne église du Panama.
Nata, deuxième plus ancienne église du Panama.

Quand on entend parler de ferme au bord de la rivière notre imaginaire s’emballe… un peu trop vite. La finca consiste en quelques arbres entourés d’une clôture à laquelle deux chiens sont attachés pour monter la garde et aboyer à toutes les occasions qui se présentent. Il n’y a pas d’eau : qu’à cela ne tienne nous pouvons aller en chercher au supermarché. Il n’y aura personne cette nuit : ah ça c’est pas super rassurant car il y a un tas de gens qui passent sur le chemin. Il n’y a pas d’abris contre le vent et nous sommes sous un manguier bien fournit…

Lorraine et Bruno tentent de faire la causette aux 4 personnes qui sont là dans les hamacs pendant qu’avec les filles nous fonçons à la rivière pour les rafraichir un peu et tenter d’enlever la couche de crasse de la journée.

A notre retour nous décidons tous de ne pas rester dormir ici, nous ne nous y sentons pas bien. Un des hommes souhaite nous accompagner à l’hôtel pour éviter de payer le prix « touriste ». En route il s’arrête devant une Eglise et nous propose de demander si nous pouvons dormir dans le jardin. Bingo ! La femme du diacre nous invite à nous installer à l’arrière de l’Eglise, il y a l’eau courante potable, des toilettes, des douches, de l’électricité et une cuisine ! Nous sommes des petits chanceux qui allons dormir à l’abris du vent avec tout le confort moderne.

Santa Clara

Le lendemain nous nous levons à 5h pour un décollage vers 6h15. Lorraine et Bruno ont un rendez-vous téléphonique à 10h avec les propriétaires du bateau qui pourraient les emmener en Colombie. Ils visent le Mac Donald de Penonomé où ils auront du wifi. Nous partons avant eux, ils nous rattrapent bien plus rapidement que la veille. La route monte et descend mais c’est assez roulant sur les 20 premiers kilomètres. Nous effectuons le changement de carriole quand le vent se lève. Plus nous avançons, plus le vent semble se renforcer. Après plus d’une heure d’effort j’aperçois au loin le mondialement connu M jaune. Je crie à Lilian : « On y est ! » . Il reste en fait 4km et il nous faudra bien plus d’une demi-heure pour les tomber. Contents d’arriver nous garons nos vélos et rentrons pour une pause climatisée bien méritée.

Ah tient des Héoliennes, quelle bonne idée...
Ah tient des Éoliennes, quelle bonne idée…

Les filles commencent à repérer les Mac Do de loin, elles les appellent les « restaurants où il y a des jeux, des frites et la clim« . Elles se régalent dans les jeux et se dépensent ainsi un peu pendant que nous descendons les cafés et sodas frais. Ca y est, Lorraine et Bruno ont calé leur départ pour la Colombie ! Nous célébrons cela avec une grande frite pour tout le monde et c’est reparti.

Nous visons d’atteindre ce soir la côte pacifique à Santa Clara. A partir de Penonomé c’est un faux plat descendant. Lilian file à toute allure, nous avons une moyenne de plus de 30km/h et arrivons en un rien de temps à Anton où nous prenons notre déjeuner dans un restaurant typique, comme on les aime. Poulet frit – riz pour tout le monde !

La suite de la journée les kilomètres filent. Nous sommes récompensés de notre dure labeur du matin. Nous roulons en peloton, c’est super sympa. Nous discutons en même temps que nous pédalons. Lilian ouvre la route et nous sommes comme aspirés tous les trois. C’est un pur moment de cyclisme et de partage. Que du bonheur !

Nous arrivons à la plage pour un plongeon dans une mer sans vague, cela nous change. Il fait très chaud et ce bain est le bienvenu.

Vamos a la playa !
Vamos a la playa !

Nous avons repéré un peu en amont sur la route, un camp d’été Baptiste avec piscine et de grands espaces verts. Nous tentons notre chance et le gérant nous laisse nous installer dans deux cabinas contre une donation de notre part à la paroisse.  Les filles auront cette nuit des lits superposés !

Liv et Tess ont totalement adopté Lorraine et Bruno. C’est un vrai bonheur de les voir interagir avec d’autres adultes aussi aisément. Il faut dire que les nouveaux baby-sitters sont au top !

Avant dernière ligne droite

Panama City est encore trop loin pour être atteint en une journée. Il nous faudra faire une ultime halte à la Chorrera. Nous partons un peu en avance car de belles côtes nous attendent. Sur les premiers kilomètres je fais la course avec un coureur de l’autre côté de la route. Il me dépasse à chaque fois que ça grimpe et je lui passe devant quand ça descend. Notre petit jeu dure 7km.

Nous sommes dimanche et il n’est que 8h30. Cela n’empêchent pas les panaméens de nous proposer un bière à deux reprises, à 500m d’intervalle. Lorraine et Bruno nous dépassent car ils n’arrivent pas à se caler sur notre rythme ;-)

Ce jour là nous sommes un peu ailleurs, nous savons que la fin de la première étape de notre aventure arrive à grand pas. La route nous offre un cadre des plus monotones, bruyant et sale. Arrêtés à une aire d’autobus, nos compères nous attendent pour une pause « hydratation ».

Pause à l'ombre d'un arrêt de bus
Pause à l’ombre d’un arrêt de bus

Nous nous fixons notre prochain point de rencontre pour le déjeuner avant de repartir chacun à notre rythme. Là où nous comptons manger, juste avant une très longue montée, il n’y a rien… Nous demandons l’autorisation de sortir notre pique-nique contre l’achat de boissons dans un ancien restaurant devenu bar. C’est OK. Nous vidons nos sacoches (bien trop remplies depuis trop longtemps) : frijoles, peanut-butter, tortillas, reste de pain, avoine du petit dej, mangues… un vrai festin ! Le tout est d’avoir le ventre suffisamment plein pour finir la journée.

Nous repartons après un changement de chambre à air pour Bruno qui a roulé sur un clou. Les premiers kilomètres se font en peloton. Puis Lorraine attaque la montée avec moi. Bruno reste en arrière avec Lilian qui semble avoir un problème avec sa roue libre. Rien de grave finalement, juste un caillou coincé.

Ca commence à monter sérieusement… Lorraine et Bruno décolle et Lilian se cale derrière moi. La montée ne doit faire que quelques kilomètres mais la chaleur est (une fois de plus) écrasante. Je prends tout mon temps, nous avons de la place sur la bande d’arrêt d’urgence. Dès qu’il y a un soupçon d’ombre nous nous arrêtons pour boire une gorgée ou deux.

Ca monte, ça monte. Je me concentre une fois de plus sur mes pédales. Un camping-car d’aventure nous double en nous envoyant un klaxon différent de ceux auxquels nous sommes habitués. Un frisson me traverse le corps, je suis comme émue. Je le reconnais, nous l’avons vu en photo sur le livre d’or du campement évangéliste il y a quelques jours. Génial ! Oui il ne me faut pas grand chose, et c’est ça le luxe du voyage :-)

Le col arrive enfin et comme dit si bien Liv : « Moi j’aime bien quand ça monte longtemps parce qu’après il y a une longue descente !« . Le ciel est parsemé de nuages de fumée qui sortent de la colline devant nous. Nous descendons sur le bas-côté, les mains écrasées sur les poignées de freins, devant nous se dresse un pompier qui sort de la fumée de l’incendie qui a lieu à quelques mètres de la route. Les voitures sont rabattues sur la file de gauche, nous passons entre les plots en réduisant au maximum notre vitesse. Nous retenons notre respiration pour passer le plus gros du nuage et filons ensuite sans tourner la tête. La route est bien moins large maintenant, le traffic est beaucoup plus dense que ce à quoi nous sommes habitués… Panama City n’est plus très loin, ça se sent. C’est sans plaisir que nous finissons les derniers kilomètres avant La Chorrera.

L’entrée de La Chorrera est en descente. Jusque là tout va bien mais le hic c’est qu’il faut sortir de l’autoroute par la voie de gauche… pas très conventionnel. Nous nous trouvons sur la voie de droite et visons de traverser le plus rapidement possible pour attraper cette sortie. Une fois arrivés au niveau de la bretelle de sortie nous mesurons le danger, le traffic est beaucoup trop dense. Nous faisons demi tour sur notre bande d’arrêt d’urgence et remontons vers la passerelle dédiée aux piétons. Ca va être compliqué de monter tous les escaliers, il va falloir décharger nos vélos, gérer les filles et le matériel mais c’est la seule option que nous avons. Au moment où Lilian est sur le point de descendre de son vélo, j’aperçois un trou dans le traffic. Je lui crie : « Maintenant ! C’est maintenant qu’il faut y aller ! » Nous sommes en haut de la côte. Nous nous lançons sur la route. Je me mets d’arrière Lilian, j’agite mon bras gauche dans tous les sens pour attirer l’attention des automobilistes. « Go, Go, Go!!! Fonce, maintenant!!! » Nous montons les pignons et écrasons nos pédalent comme jamais. Une fois sur la passerelle il n’y a plus d’épaulement et nous ne pouvons rien lâcher. A la première occasion qui se présente nous nous arrêtons, rincés.

Nous nous sommes donnés rendez-vous chez les Bomberos ou au MacDo à la sortie de la ville. Je laisse Lilian et les filles discuter avec un monsieur et je vais chercher la caserne. Pas de trace de nos copains. L’homme avec qui Lilian parle est, soit disant, le capitaine des Pompiers de la ville, il appelle l’autre caserne pour savoir s’ils ont vu des cyclistes. Négatif. Nous allons donc les retrouver au MacDo, 5km plus loin. Après avoir roulé quelques centaines de mètre, nous apercevons Lorraine qui vient à notre rencontre. Bruno a trouvé un hôtel pour la nuit. Tout est géré, quel plaisir ! Nous montons tous les vélos dans les chambres ou couloirs, le parking n’étant pas sécurisé. Les aller-retour avec l’ascenseur amusent les filles.

Passage en Amérique du Sud

Ca y est, l’heure de la dernière étape en Amérique Centrale est arrivée. Nous sommes très contents d’être bien accompagnés pour cette journée qui doit nous amener à Panama City. Nous appréhendons tous les 4 (les adultes) l’entrée dans la ville. Lilian et Bruno font les derniers repérages sur la carte et dénichent une piste cyclable à l’entrée de la ville… wow. Nous décidons de rester groupés tous les 6, nous aurons plus de poids face au traffic.

Dernières mises au point
Dernières mises au point

Lilian me propose : « Soit tu fais le gros du dénivelé avec les filles, soit tu fais l’entrée en ville et le passage du pont des Amériques« . J’opte pour le dénivelé.

La sortie de ville se fait assez facilement, un taxi reste derrière nous sur le dernier pont qui passe sur l’autoroute. Nous tournons à gauche sur la bretelle d’insertion et hop c’est parti ! Je suis en tête du peloton avec la carriole. Bruno passe rapidement devant moi pour ouvrir la route. Nous roulons à vive allure. Je me surprends à ne rien lâcher. Je pédale à fond dans les descente pour essayer de grappiller quelques mètres contre la gravité et éviter de me retrouver à l’arrêt dans la prochaine côte. C’est la dernière ligne droite après 3 mois et demi sur nos vélos, nous volons maintenant vers la fin de la première partie de notre année d’aventures en famille. 

Un départ pas comme les autres. Dernière étape en Amérique Centrale.
Un départ pas comme les autres. Dernière étape en Amérique Centrale.

Je n’avais plus de rétroviseur depuis quelques jours, il s’est cassé lors de ma chute en quittant Boquete. Aujourd’hui Lilian me l’a fixé avec du scotch. En ville, il est préférable que le copilote ait de la visibilité. Ce miroir apporte un très grand confort et de la réassurance face à ce qu’il se passe derrière.

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Convoi de français

C’est très agréable d’avoir Bruno devant qui ouvre la route, Lilian et Lorraine indiquent aux voitures nos changements de positions quand il faut que nous mordions sur leur voie à l’approche des ponts sur lesquels il n’y a pas de bas côté. Nous sommes là, sur une route qui ressemble beaucoup plus à une autoroute européenne que tout ce que nous avons vu depuis des mois. Nous sortons de la voie principale pour suivre la direction du pont des Amériques. Nous roulons depuis 20km, il est temps de changer de pilote. A la sortie d’un virage un nouveau MacDo fait irruption. Nous avons bien avancé et les filles commencent à perdre patience, il y a vraiment beaucoup de bruit et nous sommes incapables de communiquer avec elles. Une pause fera du bien à tout le monde. Finalement, nous y restons un bon moment, après un petit dej, nous prenons le déjeuner.

Allez, plus que 15 km ! Lilian prend le relai. Nous approchons rapidement du pont des Amériques, le bas côté disparait, nous sommes maintenant sur la route en file indienne. Avec Lorraine nous sommes à l’arrière, pas question de papoter, on a du boulot… nous agitons les bras pour demander aux voitures de ralentir à notre niveau. Nous sommes en montée, les pieds poussent sur les pédales, les bras s’agitent. Toutes les deux, nous commençons à fatiguer, les bras n’ont pas l’habitude de travailler ainsi. Les voitures nous passent tout près mais au ralenti, notre signalisation fonctionne. Un pick-up gris nous passe encore plus lentement que les autres et s’arrête juste devant Bruno. Il nous propose de rester derrière nous le temps de la traversée du pont pour nous protéger du traffic.

Sur les pont des Amériques
Sur les pont des Amériques

Nous continuons notre grimpette jusqu’à arriver sur le pont. Il est impressionnant, bien plus que tous ceux qui traversent les rivières auxquels nous sommes habitués. Incroyable ! Le canal est là, sous nos roues. De droite à gauche nous ne voulons rien louper de cette étape importante. Nous passons en Amérique du Sud car techniquement le canal est la limite des Amériques du Nord. Nous continuons à monter jusqu’au sommet du pont. Après un cri de joie c’est en roue libre que nous entrons en Amérique du Sud.

Nous faisons une halte sur un parking désert quelques mètres plus loin pour prendre le temps de réaliser où nous sommes. Nous avons tous vécu en nous un moment fort dans notre voyage. Panama marque la fin d’une étape, la fin d’une première partie pleine de belles aventures.

Grace aux repérages de Bruno et Lilian nous entrons dans Panama city sur un tapis rouge : une piste cyclable d’une dizaine de km toute neuve qui nous fait atterrir tout en douceur.

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Nous sommes tellement heureux d’être venus à bout de ces longues journées à se battre contre les éléments, la fatigue, la chaleur… et nous même parfois.

 

On l'a fait !
On l’a fait !

L’Amérique Centrale nous a ouvert ses bras pendant 3 mois. Parfois surpris, nous n’avons jamais été en insécurité. Nous avons fait de très belles rencontres, nous en avons pris plein les yeux et plein les jambes. Les routes aussi différentes qu’elles ont été nous ont donné du fil à retordre et nous aimons cela. Nous avons appris ce que voyager en famille voulait dire et ce que cela impliquait. La suite de notre périple sera en Europe avec autant d’enthousiasme et de plaisir.

On l'a fait !
On l’a fait !

Rendez-vous très vite sur les routes de Bretagne entre le 10 mai et le 15 Juin 2016 !!

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