30 Janvier. Nous quittons Florès pour nous lancer sur les routes Guatémaltèques ! Le rapide aperçu que nous en avons eu dans le bus nous amenant du Belize nous avait laissé sur un sentiment partagé. L’état de la route avait été très changeant mais celle-ci coulait entre de jolies collines.

Le matin, nous avons dit au revoir à Vincent, Medhi et Anthony après avoir pris le petit déjeuner ensemble et fait un tour de l’île de Florès.

 

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L’île de Florès, les pieds dans l’eau.
Florès
Florès

Un accueil des plus chaleureux !

La première étape qui nous sépare d’El Remate à l’Est du Lac Péten Itza est courte, environ 35km et nous  ne pas partir trop tôt.  Sur la route, un véhicule nous suit, et fait demi-tour à plusieurs reprises pour nous filmer et nous prendre en photo, quel accueil !

Un peu plus loin sur la route, alors que nous arrivons au sommet de notre première côte, un automobiliste passe sa main par la fenêtre, nous fait signe et jette ce qui ressemble à un emballage. Surpris qu’il ait le culot de lancer ses détritus à notre hauteur, j’observe l’objet se poser au sol : c’est un drapeau du Guatemala ! Nous ne résistons pas à l’envie de l’accrocher immédiatement à un de nos mats. Décidément cet premiers kilomètres se présentent vraiment sous les meilleurs hospices.

Nous arrivons à El Remate, où nous avons repéré une guesthouse où il est possible de camper : Alice Guesthouse. Nous sommes accueilli par Nathalie et son conjoint Dimitri qui viennent tout juste d’ouvrir. D’autre Français et Belges se joignent à eux pour observer notre étrange caravane.

Alice Guesthouse
Alice Guesthouse

L’endroit est très beau et parfaitement aménagé. Nous y passons une très agréable nuit et prévoyons d’y revenir après être allé à Tikal.

En route pour Tikal

Dimitri nous a prévenu : Tikal, on ferait mieux d’y aller en bus parce que ça monte très raide. Nous partons le 31 à 10h afin de ne pas arriver trop tôt dans le parc. Si on veut que notre billet d’entrée soit valide pour le lendemain, il ne faut pas arriver avant 15h.

Nous sommes contents que le dénivelé arrive « enfin » ! Nous roulons depuis maintenant plus de 500km à plat, et tous les montagnards le savent : pour que ce soit beau, il faut du relief !

Dès le premier kilomètre nous comprenons que nous n’allons pas être déçus : en moins de 3km nous gagnons un peu plus de 350m de dénivelé. Il fait une chaleur écrasante mais petit à petit nous gagnons le sommet cette première ascension.

Ensuite c’est une succession de montées et descentes qui nous mêne rapidement à l’entrée du parc de Tikal, 17km avant le site à proprement parler.

A l'entrée du parc de Tikal
A l’entrée du parc de Tikal

Nous changeons la carriole de vélo et Charlotte prends la tête du convoi alors que nous pénétrons dans la Jungle.

A peine les 300 premiers mètres franchis, nous entendons les cris des singes hurleurs. L’ambiance devient alors toute particulière : la jungle est d’une densité incroyable, la canopé se referme sur la fine bande de bitume sur laquelle nous roulons dans une semi-obscurité. Nos yeux ne se lassent jamais de scruter à droite et à gauche cette muraille végétale qui nous entoure.

Traversé le la jungle.
Traversé le la jungle.

De temps à autre nous croisons des pancartes qui appellent à la plus grande prudence car des animaux peuvent traverser la route. Au rendez-vous des éventuelles sympathiques rencontres : Paon, Tapir, Serpent, Jaguar… Autant dire que nous conservons un bon rythme de pédalage !

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Espérons que rien ne se cache dans les branches qui nous surplombent.

Je (Lilian) profite de ces kilomètres pour repenser à l’expédition « Latitude zéro » de Mike Horn qui l’a amené à traverser la forêt amazonienne en solitaire pendant plusieurs mois et je ne peux qu’être encore plus admiratif devant sa réalisation. La jungle me repousse autant qu’elle m’attire.

Comment peut-on évoluer pendant des mois dans cet environnement ?
Comment peut-on évoluer pendant des mois dans cet environnement ?

Arrivés à l’entrée du site, nous nous installons immédiatement sur le superbe terrain de camping qui a été aménagé. Nous plantons la tente sous un abris Maya. Les dernières lueurs de la journée nous permettent d’observer les singes et quelques magnifiques oiseaux.

Alors que la nuit arrive et que nous préparons le repas, des insectes luminescents font scintiller la plaine herbeuse dans laquelle nous nous trouvons, quel spectacle !

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Notre campement à Tikal

Un peu plus tard c’est le ciel qui nous offrira une vue incroyable sur la voie lactée. Aucune pollution lumineuse au coeur de la forêt, cette coupole étoilée nous enchante et nous restons de longues minutes à observer tous ensemble ce que nous n’avons plus souvent l’occasion de voir.

La nuit est excellente et nous avons la chance d’assister au réveil de la jungle. Imaginez-vous : il est 5 heures du matin, il fait nuit noire, vous êtes quasi seul dans la jungle et le premier village est à 20km de là lorsque ceci vous arrache du sommeil.

Autant dire que même en sachant qu’il s’agit de singes, le simple fait de savoir qu’il y a des jaguars dans la Jungle vous empêche de vous rendormir !

Visite de Tikal

1er Février, nous partons explorer Tikal.

Le site est de toute beauté. Ne souhaitant pas infliger une longue visite aux filles nous nous concentrons sur les principaux points d’intérêt. Dire que tout n’a pas été découvert !

Nous allons pendant 3h de pyramides en pyramides, Liv et Tess suivent bien et posent plein de questions sur comment les mayas vivaient à l’époque et émettent leur propres hypothèses.

De retour à notre camp, il fait très chaud. Un rapide état des lieux nous fait prendre la décision de rester sur place une nuit de plus pour partir le lendemain matin, le plus tôt possible pour éviter les chaleurs.

Ceci n’est pas pour nous déplaire et nous assistons une fois de plus à une magnifique nuit étoilée.

Le 2 février au réveil, alors que le camp est plongé dans un épais brouillard, la prairie est envahie par de bien curieux animaux.

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Visiteurs du matin.

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Nous plions le camp et repartons à travers la jungle en direction d’Alice Guesthouse à El Remate.

Avant de quitter Tikal.
Avant de quitter Tikal.

Nous savourons chaque kilomètre de cette nouvelle traversée et nous félicitons d’avoir fait le déplacement à vélo plutôt qu’en bus. Nous profitons ainsi pleinement de chaque son, chaque odeur, chaque nuance de vert et nous imaginons faire partie des premiers explorateurs de la région.

Couché de soleil chez Alice Guesthouse
Couché de soleil chez Alice Guesthouse

10 commentaires

  • ce dépouillement total dans la nature et cet abandon à la providence universelle sont trés difficiles à imaginer alors que vous les accomplissez avec la plus grande facilité.
    Un document rare et universel est en train de prendre forme pour tout le monde de l’inédit
    Une nouvelle mystique . Je vous signale quand regardant la carte de votre département d’origine , cherchant le lieu oû se trouve la famille de Lisa actuellement , j’ai pu lire le nom de votre famille pas trés loin , devinez son lieu de séjour
    Mes deux petites filles sont adorables à croquer . Quel bonheur pour tous . Toutes ces archives resteront trés précieuses pour vous et inaltérables dans tous les domaines de votre vie . une réalisation unique et exemplaire
    Papy ému mais comblé de sentiments vous embrasse bien fort , au coté d’ Agathe qui a bien voulu m’offrir cette joie Bisous bisous Papy Jean

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