Je ne suis pas le plus grand sportif du monde. Je ne m’entraine pas selon un programme militaire et plus important, je n’ai jamais couru plus de 21 kilomètres (un semi-marathon en 2012, que mes jambes ont longtemps essayé d’oublier).

Alors pourquoi s’inscrire à une course à pied de 29km avec 1100 mètres de dénivelé positif ? Pourquoi !?

Parce que l’échec ne m’a jamais tué. J’ai toujours pensé qu’en réfléchissant moins aux risques d’échouer, on pouvait toujours y arriver. Encore faut il savoir ce que l’on recherche. Voici les idées reçues à effacer de sa tête au plus vite pour s’inscrire à la prochaine course :

« Si c’était aussi facile, plus de gens le ferait »
Première idée fausse. Les gens ne sont pas plus courageux que vous. Vous ne pouvez pas vous cacher derrière cela, soyez le premier à vous lancer ! Vous serez surpris. Si votre idée est de faire un marathon dans la prochaine année, foncez. Ne vous arrêtez pas aux dires des autres, aux histoires du cousin de Constance qui a essayé et pas réussi puis déprimé.

« Comment vas tu te sentir si tu ne réussit pas ? »
Le fait de réfléchir à l’échec lui donne de l’importance. L’idée de ne peut-être pas y arriver fait grandir doucement le sentiment d’association entre cette action (quelqu’elle soit) et l’échec. Tout cela est très nocif pour la réalisation de la tâche. L’échec ne doit pas être considéré, non pas parce que cela vous empêche de réussir, mais parce que l’échec, selon moi, n’existe pas.

« Si c’est pour ne pas y arriver, ce n’est pas la peine »
Je fais parti de la catégorie des gens qui préfère essayer. Pour se faire une idée. Je ne serais pas affecté par le fait d’arrêter, d’échouer. Mon objectif est ailleurs. Dans le fait de s’inscrire à une course comme celle-ci, je vois plusieurs intérêts :
Premièrement, l’adrénaline (si vous ne voyez pas de quoi je parle, inscrivez vous à la prochaine course près de chez vous, et mettez vous au milieu du peloton au départ, vous verrez). Ce doux sentiment qui vous emporte avec les autres, qui vous donne une impression de légèreté (la douleur vient juste après – mais juste pour ce sentiment ca en vaut la peine !)
Deuxièmement, le sentiment d’être allé là où vous n’étiez jamais allé. Le sentiment d’accomplir quelque chose que vous n’aviez jamais fait. Combien vaut se ressenti de découverte, d’inconnu, de sorti de la zone de confort ?
Avoir peur de ne pas y arriver est normal, humain, mais si votre principal intérêt est dans le fait de finir la course, alors vous passez à côté de quelque chose de grand. Repensez votre motivation, vous serez d’autant plus comblé !

« Tu n’es pas assez équipé »
Ce qui est bien dans la course à pied, c’est que c’est un sport qui demande peu de matériel. En réalité, il n’en demande quasiment pas – chaussures / short / teeshirt – Malgré cela, vous verrez toujours des êtres déguisés en superhéros sur la ligne de départ. C’est leur droit. En revanche, pour arriver à vos fins, vous n’avez pas besoin de tout ça, et vous pouvez vous lancer avec ce que vous avez déjà dans votre placard (je ne parle pas de faire de l’alpinisme ou de canyoning, nous parlons ici de course à pied). Ne vous cachez pas derrière le matériel. C’est une fausse excuse.

Tout réside dans la manière de concevoir la course. Si vous vous attendez simplement de vivre un moment fort avec vous même (ou des amis), vous ne serez pas déçu. Revoyez les motivations, et vous ne pourrez qu’être surpris de ce dimanche matin.

 

 

 

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