Combien fait on de kilomètres par jour à vélo ?

En voyage à vélo, la première question qu’on nous pose est « vous arrivez d’où ? ». La seconde porte généralement sur le nombre de kilomètres que nous parcourons par jour.

Si vous envisagez un voyage à vélo vous vous êtes probablement déjà posé sérieusement la question !

La réponse est qu’il n’y en a pas vraiment ! Il y a en effet trop de facteurs qui influent. Evidemment on peut faire des moyennes. A cet exercice nous pouvons dire que nous parcourons, avec nos filles dans la carriole, 52km par jour et 450m de dénivelé par jour pédalé, depuis le début de l’année.

Heureusement ou malheureusement, nous ne vivons pas « en moyenne » !

Les prévisions ne valent rien !

Avant de se mettre en selle nous nous disions que nous ne roulerions pas plus de 40km par jour. Le fait est que nous n’avions pas d’expérience cyclotouriste préalable en dehors d’un tour du Jura en 10 jours en 2015 pour valider les aspects matériels du voyage.

Faire une estimation journalière c’est oublier ce qui fait le charme du voyage à vélo : l’inconnu !

En fait c’est une multitude d’inconnues qui rentrent en jeu pour décider, chaque jour, de ce qu’affichera le compteur à la nuit tombée.

Entre la qualité de la route, le dénivelé, la météo, les rencontres, les casses, la fatigue, etc. chaque jour est unique. En Amérique Centrale nous avons réalisé nos deux extrêmes.

Notre « plus petite » journée : 12km en 8 heures ! Ce jour là nous avons dû rouler (pousser) sur la plage, traverser un estuaire en portant les vélos, le matériel et les enfants, passer à travers champs pour retrouver une piste défoncée sous une chaleur record.

Notre « plus grosse » journée : 115km en 7 heures. Alors que nous quittions la zone touristique de la péninsule du Yucatan, nous n’avons pas eu d’autres choix que de rouler 115 kilomètres en une seule journée. C’est la distance qui sépare deux villes situées au beau milieu de la jungle. Aucune possibilité de s’arrêter, il n’y avait que de la jungle dense de chaque côté de la route.

Voici une synthèse de nos premiers mois de voyage à vélo qui montrent la variabilité de nos journées.

Le point bleu sur le graphique ci-dessus indique la moyenne. On visualise bien que parler en « moyenne » masque une très grande variété qui fait toute la richesse du voyage.

Rouler en terrain connu aide néanmoins à affiner les prévisions. Lors de notre tour de Bretagne nous savions que le terrain serait homogène sur tout le parcours et que nous serions capable de nous arrêter quasiment n’importe où tellement il y a de campings et de possibilités de bivouac. Ceci ne nous a pas empêcher de rouler entre 27 et 80 kilomètres.